vendredi 24 janvier 2014

Le Père Goriot - Balzac



  • Titre : Le Père Goriot
  • Auteur : Balzac
  • Editeur : Le Livre de Poche
  • Collection : Classiques
  • ISBN-13: 978-2253085799
  • Prix : 2,85€


Résumé
Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s'insérer dans la société parisienne. Il lui manque les manières et l'argent. Pour parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandonné de ses filles. Vautrin, forçat évadé, Marsay, politicien ambitieux, et Rubempré, écrivain talentueux, sont animés du même désir de pouvoir. Ils apprennent, chacun à leur manière, les complicités et les alliances indispensables dans une société gouvernée par les intérêts. Seules figures du désintéressement : le père Goriot, vaincu par son amour paternel, et Mme de Beauséant, abandonnée du Tout-Paris. La passion bout dans cette maison comme dans une cocotte-minute, les pages se tournent toutes seules ; c'est que chaque palier de la pension Vauquer est devenu, un étage de ce que Balzac vient de concevoir : La Comédie humaine. 


Mon avis :
C'est ma deuxième lecture que j'ai fais de cette oeuvre. La première fois, il y a environ trois ans, j'avais bien aimé mais sans plus. Cette fois-ci, je l'ai beaucoup mieux apprécié. J'avais hâte de reprendre l'histoire quand je la quittais. 
On suit Eugène de Rastignac, ce qui m'avait étonnée, je me rappelle, à ma première lecture. Je m'attendais à suivre le père Goriot comme le titre l'indique. 
Dès la première page, on entre dans la pension de Mme Vauquer, veuve. Il y a une longue description qui présente cette pension mais les descriptions ne me dérangent pas, au contraire, j'ai l'impression d'y être, de vraiment mieux visualiser (même si quand il n'y en a pas, je visualise quand même mais à ma manière évidemment...)
On nous dit quels sont les pensionnaires qui vivent à quel étage et cela en dit long sur leur statut social comme beaucoup de romans du XIXème siècle.
Par la suite, on découvre les secrets des personnages et la véritable personnalité de chacun.
Deux filles, que les pensionnaires ne reconnaissent jamais et donc les comptent comme étant trente, viennent souvent voir le père Goriot. Les autres pensent que ce sont des filles de joie. Mais, on apprend que ce sont ses filles, la comtesse Anastasie de Restaud et la baronne Delphine de Nucingen. Cet homme ne vit que pour ses deux filles. Il éprouve leur joie, leur tristesse, il se demande à chaque seconde ce qu'elles peuvent bien faire, si elles sont heureuses et ne manquent de rien. Le mariage de chacune a tout changé, puisqu'au début de leur union, le père Goriot voyait encore ses filles et leur donnait son argent. Quand il n'a plus eu un sou en poche, les gendres ne voulurent plus entendre parler de lui et interdirent à leurs femmes de le voir. Le père les voyait donc en cachette et juste ceci, le rendait heureux. Elles revinrent le voir quand elles n'eurent plus d'argent. A la fin, une seule de ses filles est à ses côtés (que je ne citerai pas pour ceux qui ne l'ont pas lu et qui voudraient le lire...), mais elle arrivera trop tard. Ce qui m'a le plus choquée, c'est qu'après sa mort, les pensionnaires mangèrent comme si rien ne s'était passé... (surlignez pour voir)

Il y a une deuxième histoire à côté : celle de Vautrin qui n'est en fait pas son vrai nom et qui est surnommé "Trompe-la-Mort" et est recherché par les forces de l'ordre. Cette période met un peu plus "d'action" dans le roman, avec les manigances faites pour découvrir la vérité.

Personnages : 
Rastignac : Etudiant en droit que l'on suit tout au long du roman et qui est séduit par Delphine. Le seul personnage qui VOIT et s'intéresse au père Goriot.
Le père Goriot : Mort d'avoir trop aimé ses filles, de ne pas les voir heureuses. Personnage qui m'a beaucoup ému, on ne peut que s'attacher à lui tandis que la plupart des pensionnaires le critiquent et se moquent de lui sans arrêt.
Bianchon : étudiant en médecine qui sera le seul qui s'occupera vraiment du père Goriot jusqu'à la fin. Personnage que j'ai bien aimé dans l'ensemble.
Vautrin : Manipulateur. Il m'a souvent mise en colère.
Mme Vauquer : est pour moi un personnage sans cœur, qui ne pense qu'à son argent. Plus le roman avançait, moins je l'aimais. Et à la fin, je l'ai vraiment détestée.
Anastasie : Je ne suis pas arrivée beaucoup à la supporter, enfin le peu qu'on la voit. Je la trouve odieuse. D'accord, il y a peut-être une part de faute du côté de son mari mais elle avoue quand même avoir délaissé son père.
Delphine : J'ai plus aimé ce personnage que sa sœur qui était vraiment sous l'emprise de son mari. Mais, ce personnage me dérange quand même un peu, je ne saurais pas l'expliquer.

Ce classique est vraiment à lire. A ma deuxième lecture, je l'ai vraiment redécouvert.
Ce roman montre l'indifférence qui peut exister dans une société. Les personnages vivent dans la même pension depuis des années, ils se côtoient tous les jours et pourtant, ils n'y a pas d'entre-aide. Chacun ne pense qu'à soi.

Ça a été une très bonne lecture et qui m'a donné envie de lire d'autres œuvres de La Comédie Humaine.



  
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