Titre : Une place à prendre
Auteur : J. K. Rowling
Editeur : Grasset (2012)
Collection : Littérature étrangère
Pages : 680
Résumé :
Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancoeurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Mon avis :
J'ai lu ce roman dans le cadre du Book club de Mars de L@ (oui, je suis en retard pour poster mon article, mais j'ai participé au Book Club donc c'est le principal)
Je me suis inscrite en ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre mais comme il était dans la bibliothèque de ma commune, je me suis dis pourquoi pas...
Vu les critiques assez négatives que je voyais, j'appréhendais ma lecture mais j'avais envie aussi de me faire ma propre idée. Finalement, ce roman m'intriguait. J'avais peur de ne pas y arriver et de le lâcher en cours de route (ce qui n'est pas trop mon genre) comme beaucoup d'autres l'ont fait. Je peux comprendre qu'on l'arrête puisqu'il y a des passages assez durs mais ceux qui l'ont arrêté parce que ce n'est pas Harry Potter, je comprends un peu moins. Non, effectivement, ce n'est pas du fantastique, il n'y a pas de magie, pas de seigneur des Ténèbres, pas de transformation... C'est tout simplement, le contraire, ce roman est le reflet de la société telle qu'on la vit tous aujourd'hui. Un conseil, oubliez que c'est Rowling qui a écrit. Il faut arrêter de coller des étiquettes aux auteurs, ils ont le droit de changer de style... c'est normal. Ils écrivent avant tout pour eux, donc ce qu'ils veulent. Quand je l'ai lu, si il n'y avait pas marqué J. K. Rowling en gros sur la couverture, je ne l'aurais pas deviné. C'est complètement différent.
Après ce mini coup de gueule, je vais enfin exposer mon avis^^
Ce roman m'a agréablement surprise. Il a été très très très très proche de devenir un coup de coeur. Je lui ai donné la note de 9,5/10. J'ai enlevé 0,5 (ce qui est très peu) à cause du nombre important de personnages qui me perdait parfois. Mais, je ne vois pas comment elle aurait pu faire autrement puisque chaque personnage avait son rôle dans l'histoire et représentait une catégorie de la société.
Après la mort soudaine de Barry Fairbrother, tout le monde cherche à prendre sa place de président au conseil paroissial. Certains veulent le remplacer en sa mémoire, continuer ce qu'il avait entrepris tandis que d'autres voulaient sa place pour éliminer le quartier défavoriser des "champs" pour le renvoyer du côté de Yarvil. De là, commence tout une machination, des manipulations, des mensonges. Une guerre est entreprise. Même les enfants s'y mettent pour saboter les élections.
Dès la mort de Barry, en voyant les réactions, j'ai remarqué le manque de coeur de certains. Je me suis demandée comment dès le lendemain, on pouvait penser à prendre sa place, ne penser plus qu'à cela... Mais c'est pourtant ce qui se passe dans la vie, un rival tombe et on ne pense qu'à obtenir sa fonction.
J'ai trouvé très intéressant qu'elle traite les problèmes sanitaires et sociaux surtout qu'elle l'a, pour moi, très bien fait. On y voit toute la misère, la drogue et ce qu'elle entraîne.
Dès les premières pages, je suis rentrée dans l'histoire. Je l'ai lu assez vite puisque j'avais hâte de savoir la suite à chaque fois et l'histoire était très prenante. Le suspense était là pour me faire continuer au lieu d'aller dormir. J'étais avec les personnages, j'avais l'impression de les connaître depuis longtemps. Ils sont pour ma part, très réalistes. J'avais vraiment l'impression de pouvoir les voir, les toucher. J'avais envie d'en aider certains, d'en secouer d'autres mais également d'en taper certains.
Mon personnage préféré a été celui de Krystal Weedon, celle pour qui j'avais à chaque fois hâte de voir la suite, comment elle pouvait s'en sortir. J'avais juste envie de l'aider, de la prendre par la main, de prendre son petit frère Robbie et de les emmener loin.
J'ai également bien aimé Sukhvinder, personnage auquel je me suis assez reconnue, je l'avoue. Elle avait ses faiblesses mais finalement a fait quelque chose de très fort, qui va changer la vision des autres à son sujet.
Le personnage d'Andrew Price a aussi été un des personnages que je voulais aider. Je l'aimais bien. J'ai terminé ce livre il y a environ trois semaines et j'ai l'impression que finalement c'est lui le personnage principal, alors que non, le roman est fait de telle sorte qu'à chaque partie, nous changions de point de vue, de personnage et de famille.
J'ai bien aimé le personnage de Kay même si c'est le personnage que j'avais envie de secouer au niveau de sa vie amoureuse.
Le personnage de Mary Fairbrother, la femme de Barry, est finalement le personne que l'on voit le moins.
J''ai évidemment beaucoup moins aimé le personnage de Simon Price qui fait parti de ceux dont j'avais envie de taper pour leur faire autant de mal qu'ils en font. Ce personnage me faisait peur, me dégoûtait. J'avais juste envie de l'assommer et c'est un petit mot^^. Il est juste horrible et malheureusement, dans la réalité, il y en a des comme lui et ça fait peur...
Le personnage à qui je voulais faire ouvrir les yeux était Parminder, la mère de Sukhvinder. Elle est méchante, elle ne voit pas le mal qui ronge sa fille et ne fait que l'enfonçait. Pas très psychologue pour une femme médecin.
Au début, je n'avais rien contre le personnage de Fats, c'était un adolescent... mais très vite, il m'a énervé. A l'inverse de Krystal qui essayait de s'en sortir, d'avoir un avenir, lui, essayait plutôt de s'enfoncer et de faire du mal autour de lui. Par contre, Samantha, au début, je la trouvais louche, bizarre et en fait en faisant sa connaissance au fil du roman, je l'ai apprécié, j'ai un peu mieux compris son personnage. Quant à son mari, Miles, il suivait ses parents comme un petit toutou, ses parents étaient toujours là pour l'aider, pour faire marcher le piston... Pour moi, il était quand même assez passif.
Pour ce qui est de ses parents, Shirley et Howard, ils veulent que leur fils prenne la place de président du conseil. Ils critiquent beaucoup. Ils ne veulent pas voir la misère en face d'eux et préféreraient se mettre des œillères et retirer tout ce qui représente la difficulté sociale de leur ville.
Bon il y en a d''autres mais j'ai dis ceux qui auxquels j'avais le plus de choses à dire.
J'ai donc adoré cette lecture, j'ai passé un agréable moment, même si ça peut paraître bizarre de dire ça puisque la misère est très présente, mais disons que je me sentais bien avec les personnages (enfin certains évidemment).
Il est très possible que je le relise un jour. C'est un pavé mais arrivée à la fin, je n'avais pas envie que ça se termine, surtout que la fin est horrible, mais en plus, je savais que les personnages allaient me manquer... J'en avais pas assez finalement.
Je ne regrette pas du tout d'avoir fait cette lecture au contraire, j'aurais loupé quelque chose de grand...
J'ai donc envie maintenant de m'acheter L'appel du coucou. :)
Et vous, l'avez-vous lu? Qu'en avez-vous pensé?
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