Titre : L'élégance du hérisson
Auteur : Muriel Barbery
Auteur : Muriel Barbery
Editions : Gallimard
Collection : Folio
Pages : 413
Résumé :
" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.
Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. "
Mon avis :
Les avis sur la toile étant très mitigés, j'avais un peu peur de me lancer dans ce roman. Mais finalement, je n'ai pas du tout été déçue, au contraire.
Nous suivons les histoires de deux personnes habitant dans le même immeuble : une adolescente et une femme d'âge mûr.
J'ai été déroutée au début par l'écriture mais je m'y suis vite faite surtout que finalement, elle est très belle, très poétique et mélodieuse. Par contre, j'avais le dictionnaire à portée de main, c'était parfois assez compliqué.
Au commencement, je préférais l'histoire de Paloma. J'ai bien aimé son petit discours sur le rugby, elle a des pensées très philosophiques, qui certes donnent mal au crâne mais j'aime bien cela. Ça ne m'a donc pas du tout dérangée.
Au milieu du roman, j'ai vite compris que ce roman allait être un coup de coeur. J'aimais beaucoup Renée aussi. Les deux personnages principaux sont très attachants. L'une aide l'autre sans le savoir.
L'arrivée d'un nouveau voisin va tout changer pour elles.
La fin m'a surprise. C'est vrai que je ne savais pas trop à quoi m'attendre comme fin, je n'avais que la résolution pour Paloma mais pas celle pour Renée. J'en suis restée bouche-bée. Je ne voulais pas y croire.
A l'origine déjà, j'aime beaucoup les histoires de palier et même si dans ce roman, ce qui est important n'est pas le fait que les rumeurs courent, ceci passe au second plan, j'ai apprécié être avec les trois personnages ainsi que leurs voisins. C'est comme si j'y étais.
L'humour est très présent. J'ai complètement adhéré. J'avais envie de retourner dans le roman très vite. C'est très addictif, j'avais envie de continuer à les suivre, d'être avec elles.
Je pense que je lirai d'autres livres de cette auteure si l'occasion se présente, je ne m'en priverai certainement pas.
Deux citations qui m'ont plu :
Cette chatte n'a aucun projet construit dans la vie mais elle se dirige pourtant vers quelque chose, probablement un fauteuil. Et ça se voit dans sa façon de bouger : elle va vers. Maman vient de passer en direction de la porte d'entrée, elle sort faire des courses et en fait, elle est déjà dehors, son mouvement s'anticipe lui-même. Je ne sais pas très bien comment expliquer ça mais quand nous nous déplaçons, nous sommes en quelque sorte déstructurés par ce mouvement vers : on est à la fois là et en même temps pas là parce qu'on est déjà en train d'aller ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire. Pour arrêter de se déstructurer, il faut ne plus bouger du tout. Soit tu bouges et tu n'es plus entier, soit tu es entier et tu ne peux pas bouger.
Comment cette femme qui, pour ne nous point maltraiter, n'avait jamais laissé comprendre qu'elle nous aimait, ni du geste ni de la parole, comment cette femme fruste qui mettait ses enfants au monde de la même manière qu'elle retournait la terre ou nourrissait les poules, comment cette femme analphabète, abrutie au point de ne même jamais nous appeler par les prénoms qu'elle nous avait donnés et dont je doute qu'elle se souvenait toujours, avait-elle su que sa fille à demi-morte, qui ne bougeait ni ne parlait et fixait la porte sous l'averse battante sans même songer à frapper, attendait que quelqu'un l'ouvrît et la fît entrer au chaud?
Est-ce cela, l'amour maternel, cette intuition au coeur du désastre, cette étincelle d'empathie qui demeure même quand l'homme en est réduit à vivre comme une bête?
Cette lecture avait été un gros coup de coeur pour moi ! J'ai aussi beaucoup aimé "Une gourmandise" de la même auteur. Il faudrait que je vois le film issu de celui-ci, voire que je le relise :) Contente qu'il t'ait plu !
RépondreSupprimerMerci de ton commentaire Aurélie. Si je trouve "Une gourmandise", je le lirai avec plaisir :)
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